Cette nuit, courte nuit...
  j'ai mal dormi.

  Je me suis battue... avec du blanc...

  J'étais la bas, partie...

  J'ai révé...Ou cauchemardé?

  J'étais partie... Partie... oui.


 

 Un songe étonnant...       
                          
    Une histoire de liens sérrés qui se délient...

                             Un rêve tout blanc, dans ce blanc,
                              le transparent, l'inexistant...

                             Derrière le blanc? Devant?

                              Ou tout contre, cela dépend...

  Comme un nuage qui passe,
      que l'on voit, qui s'évanouit... 



 Et, disparaît... à jamais.

      
       Pourtant, tout contre moi,
               je ne le sentais ...

       Et pourtant, autour de moi,
                je l'intégrais...







 

  Il me tient, me retient...

  Je le détient...

  J'interdis, je me défends...

  Je le défie... Je me délie...
  audacieusement... 

                                                  Du blanc...

  Tout comme la toile d'araignée,
  que  l'on ne voit...

  Qui nous serre, nous enserre,
  qui nous prend au piège...

  Fils gluants ou l'on se noie...

  Se défaire est difficile...

  Accepter serait si facile!

                                          Alors pour exorciser,
                         il faut se remettre en situation...

                                          Se laisser faire sans rebellion...

                         J'ai révé tellement fort que mon corps s'en souvient...

                          Et je me suis réveillée comme ça... au petit matin.

Il m'arrive quelques fois de me trouver sur le quai d'une gare, ou d'une autre...          
D'accompagner un ou une autre...

Et j'ai ressenti une chose. Il y a toujours de mauvaises ondes en les approchant...

L'autre fois, en montant l'allée qui menait aux escalators, la tristesse m'a envahie...

Je ressens peut être trop les choses me direz vous? Vous savez? Les ions positifs ou négatifs...

C'est pour cela qu'ils plantent des fontaines à côté des gares!
Car l'eau qui se propulse tout en haut apporte des ions négatifs en retombant.
Et bizarrement, ce sont ceux là qui sont bons pour nous... Vous le saviez?

Dans les gares, les gens partent pour ne pas revenir ou s'en vont pour ne plus repartir... de là ou ils viennent... Là ou ils n'iront plus...

Ils se séparent, se disent au revoir... adieu...

Ne reviendront que dans longtemps... Très longtemps... Ou peut être plus.

Plus jamais, au grand jamais...

Dans ces lieux, vous remarquerez que la tristesse des autres vous tombe dessus!
Même si vous, vous n'êtes pas triste... C'est tout à fait comme la contagion...
On ne sait pas résister!

Alors maintenant, les aéroports...

Cela vous fait, à vous, quoi d'être dans un aéroport?

Quelle tête ont les gens?

Y'a t il des fontaines aux abords? Non, pas besoin!

Dans ce lieu, les gens savent qu'ils s'en vont pour revenir...

Mais revenir tout de suite après... Là, maintenant, hier... demain...

C'est là, toute la différence... Et la joie des autres ne vous pollue pas puisque vous l'avez déja, dans votre coeur... Vous êtes revenus, vous aussi, enfin...

Et puis, vous êtes partis à deux... Revenus aussi ensemble...



A vous, Madame, qui vous êtes retournée lors de l'explication que je dévelloppais à mon compagnon, en montant l'escalator de la... gare.
Vous qui avez souri...

Graçe à vous ce soir, j'écris cela...

J'éspère que vous reviendrez... Très vite...

                                                         Oh, que le temps passe vite...

                                                         Hier c'était mon anniversaire...

                                                         Hier j'ai eu un bébé...

                  Le temps qui passe...

                  Il défile...

                  File si vite et va si lentement quelques fois.

                                               Un bébé est né.

                                               Un enfant grandit...

                                               Une petite fille s'épanouit...

                                               Une jeune fille arrive...

                                               Une belle jeune femme se révéle...

                                               Mon Dieu que cela a passé vite!

  Je me souviens de ce moment ou elle s'est posée, toute chaude, sur mon ventre nu...

  M'a regardé de ses grands yeux ... toute étonnée d'être arrivée dans ce monde...

  Je me souviens d'hier, de cette odeur de lait contre moi...

  Je me souviens de ses premiers pas, ses premiers mots...

  De son premier repas à la cuillére!!

  C'était presque hier...

                         De sa pemiére rencontre avec le pére Noel...

                         Il avait bu le lait et croqué un bout de gâteau!

                         De ses premiers tours de roues... sans les petites roues...

                         Des ses « maman, je sais nager! Regarde!»

                                              Que cela a vite passé!

                                                  Je me souviens de ses nuits de fiévre,

                                   Des bains à préparer dans la nuit noire pour la faire baisser...

                                                 Je me souviens, je me souviens...

                                                 Et je vois que cela a passé si vite...

                        
         Et je me dit, qu'à ce jour, c'est un miracle de la vie que de l'avoir auprés de moi...

         De l'avoir et de la voir chaque jour grandir...

         De pouvoir l'aimer et la chérir...

         Encore, tout au long de sa vie et de la mienne...

                                                                                                     Ma fille...

                  Je suis arrivée à elle... Elle m'attendait, yeux bandés sur son canapé, mains posées sur le long de ses cuisses serrées. Toute sage, comme on lui avait demandé d'être. Une offrande que l'on me donne, un cadeau qu'on lui fait...

                 Une première fois pour elle.

                 Elle est inquiète, ne me voit pas. Je suis le cadeau.

Qui suis je ? Qui vais- je être pour elle? Que vais je lui donner ou lui faire découvrir de nouveau? Tant de questions doivent survenir à son esprit...

               
Quelques bougies éparpillées ça et là font danser leurs flammes...

Je m'approche d'elle, lui dit bonsoir. Prononce son prénom. Je pose un baiser sur ses lêvres que je sens à la fois impatientes et soucieuses de ce contact qu'il lui prodigue ...

                
                    Petit baiser furtif, discret.

                    Petit sourire crispé... Inquiet.

 Son chemisier noir largement dégrafé révèle une jolie petite poitrine ferme...

Mes mains se plaisent à se promener sur ses seins, ma bouche à explorer la sienne. Elle m'offre sa salive comme un doux nectar de pureté...

            
                    Une première fois pour elle, ce contact de femme à femme.

Pour moi, une retrouvaille merveilleuse. Ces sensations oubliées de corps identiques, demandant le même plaisir. D'elle à moi. Moi pour elle.

                    Le cadeau, je suis...

                    La rassurer dans la douceur, la tendresse.

Lui montrer que je veut son plaisir, lui dévoiler ce côté curieux de savoir, demandeur de sensations nouvelles... Lui révéler cet aspect d'une union de douce féminité qui sommeille en chaque femme.

En a t elle révé de ce moment?

L'a t elle espéré?

                   Je vois dans son regard perdu sous le bandeau, dans ses mains et dans l'expression de son corps que je suis la meneuse d'une toute nouvelle découverte.

                   
                    Une première fois pour elle...

                    Je suis son cadeau...

Elle ne me voit pas. Je ne voit qu'elle.

              
                      Je suis attentive au moindre sursaut de son corps, de son envie.

Mes baisers la font basculer doucement sur le canapé rouge, couleur de notre désir...

Elle s'abandonne, se détend... S'offre... Et laisse enfin mourir derrière elle, dans le creux de son dos, cette réticence qui, maintenant n'a plus d'emprise sur elle...

                    Collée le long de son corps frémissant d'impatience, je sens ses mains sur mes vétements qui explorent ma poitrine, se promènent sur mon ventre, relévent ma jupe puis frôlent mes cuisses...

              
                   Elle se délivre, se révèle enfin dans la découverte... Elle ose enfin.

 
                   Une première fois pour elle...

Elle défait petit à petit le papier cadeau...

Ses doigts malins défont un à un les boutons de mon chemisier satin.

                  
La pudeur maintenant s'envole. Les sourires se transforment, laissant la place à de doux gémissements incontrolés...

                
                    Ses mains deviennent son regard.

                    Mon corps la lumiére brillante d'une route nouvelle...

                                 Ce récit est un cadeau pour mon ami Michel...

                                 Car, on est tous un cadeau pour quelqu'un...

                                 Emballé dans un papier d'argent ou un papier de journal,

                                 Ce qui est à l'intérieur reste le principal...

                                 Et on l'ouvre toujours

                                
                                                                    Comme si c'était la premiére fois...

                                                                                                     
                                                                                                                      vendredi 23h05